« Je respire où tu palpites », extrait de l’opéra LE LAC, acte II, scène 2.
Ce poème, longue déclaration d’amour lyrique et passionnée, implore l’être absent et tant désiré à demeurer auprès de soi à tout jamais. Chacun peut s’y reconnaître car les images employées par Hugo font appel aux sentiments les plus profonds et les plus universels de l’âme humaine, par delà l’espace des cultures et le recul du temps. Il nous touche encore, plus de 150 ans après sa parution et la musique tend ici à souligner les tourments de l’amour, déchiré entre les vertiges de l’espoir et les affres de l’absence. L’adéquation entre le texte et la mélodie renforce la dimension fusionnelle de la passion qu’explorent les mots ciselés par le grand poète romantique.
« Crépuscule »
Hugo fait ici entendre la voix des défunts exhortant les jeunes amoureux qui viennent se déclarer à l’ombre des arbres à profiter de l’éphémère jeunesse et des beautés de la vie terrestre. Pourtant, nulle tristesse ne se dégage des vers et de la musique, seulement une douce mélancolie, teintée de la fraîcheur de la nuit, étendant son ombre sur la nature, et que la voix extraordinairement nuancée d’Aurélia Legay déroule dans un espace intemporel, fragile et rassurant à la fois.
« Il lui disait, ... »
L’amour, encore une fois, fait entendre sa voix par ce dialogue invisible entre un homme, le poète, et sa bien-aimée, femme sublimée et inconnue à laquelle toutes les femmes peuvent facilement s’identifier. L’amoureux promet à sa belle de l’emmener vivre leur amour loin des bruits de Paris, dans un coin de paradis tout simple, au coeur d’une nature protectrice et bienveillante. Le lyrisme caractéristique de la mélodie d’ Yves Rinaldi s’y déploie dans toute sa plénitude et sa retenue, comme une chanson simple, un chuchotement amoureux dans le silence de la nuit.
Les versions piano-chant ont été produites et enregistrées par La Bande Originale, Laurent et Edouard FERLET. SACEM, 2004.