Lorsque la nuit vient
Une aria pour soprano, extraite de l’opéra "Le Lac", Acte II, scène 5, sur un livret de Tilda REINITZ ;

Lorsque enfin la nuit vient, j’ose alors me regarder sans témoin. Lorsque enfin la nuit vient, j’ose alors me libérer de mon carcan. Là, je laisse couler mes larmes. Là, je confie mon chagrin à l’astre blanc.

Dans la nuit, le silence, seule, je me mets à rêver, à espérer. Loin de cette terre ingrate, loin de ce corps à jamais étranger.

Lorsque enfin la nuit vient, j’ose redevenir celle qui aimait l’amour. Un cavalier me prend par la main et m’entraîne là bas, vers cette fontaine, où les amants se font mille serments. Et, s’adressant au ciel, ils prennent les oiseaux pour témoins.

Las ! Je ne pourrai jamais me lever et danser quelques pas dans tes bras, m’abandonner toute entière à toi, un seul instant me lever pour toi !

Lorsque enfin la nuit vient, je m’abandonne aux eaux du lac.